Le Jour Z
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Jameson Arkeley
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I need some fucking beer Empty I need some fucking beer

Dim 20 Aoû - 11:47
A lire avant de commencer:

Day 0 : Arrivé en Chernarus


Le whisky coulait dans ma gorge, réchauffant l'intégralité de mon être par ce froid mordant de Russie que je ne connaissais que trop bien, peut-être depuis bien trop longtemps. Je rangeais la petite bouteille de métal dans la sacoche attachée a ma cuisse gauche tout en maintenant mon 1911 bien à l'horizontale de ma main droite.

Le jeune homme devant moi ne s'était pas retourné une seule fois du trajet exactement comme je le lui avait demandé. Il ne savait que trop bien ce qui l'attendait si jamais il avait le malheur de désobéir à mes ordres : j'avais éclaté la gueule de ses deux amis contre le béton alors qu'ils tentaient de me tirer mes vivres.

Je dois avouer que je m'étais perdu et prendre ce gosse en otage fut sûrement l'une des meilleures idées que j'avais eu ces dernières semaines : il connaissait la route de Chernarus et moi je m'étais probablement perdu.

On raconte que Chernarus est l'une des contrées les moins touchées par l'infection et que les groupes sont plutôt calme et expérimenté et quand on atteint un âge comme le mien on se dit que c'est un bon moyen de prendre une retraite tranquille... Tant qu'ils ont de l'alcool.

On en vient à longer un bord de falaise, en bas la mer s'écrase contre la roche. Le gaillard s'arrête soudainement et pointe du doigt l'horizon.

-Voici les contrées de Chernarus. J'ai rempli ma part du contrat... Alors s'il vous plait... Laissez moi la vie sauve.



Je regarde au loin les grandes forêts de pins, sombres et inquiétantes, la brume se couchant dans la plaine gelée cachant des dangers que l'humanité ne soupçonnait pas il y a quelques années de ça... Chernarus n'était à première vue pas accueillante mais... C'était beau. Un beau qui vous glace le sang, une nature sauvage à l'état pur sans aucune nuisance sonore humaine, juste le vent et le bruit des vagues en contrebas.

Je n'avais pas moyen de certifier que c'était bien Chernarus mais ce gamin ne devait pas être aussi stupide au point de se foutre de ma gueule.

-Ouais. Dégage.


-Vraiment ?... Vous êtes vraiment étrange vieil homme...

Et il se retourne, me dépasse. Visiblement il ne compte pas aller à Chernarus. Je commence à entrer dans ces terres sauvages quand l'homme m'interpelle de nouveau.

-Vous pourriez peut-être me donner une arme ? Un simple couteau ? Me laissez comme ça... C'est comme si vous me condamniez à mort au final. S'il vous plaît...

Sa voix était implorante et réellement désespérée. En effet il était dur de survivre de nos jours face aux infectés avec seulement ses poings et je comprenais tout a fait son intérêt légitime à vouloir ne serait-ce qu'une lame de couteau à beurre pour se défendre.

-Je te laisse en vie. Estime toi heureux. Dégage avant que je ne te troue la peau.

Et je brisais le lien entres nos deux regards, avançant d'un pas déterminé vers ma destination... Quand soudainement quelque chose me bondissait dans le dos, tentant de me renverser.

Ce petit connard ! Je ne l'avais pas entendu venir avec le bruit des vagues ! Je tentais de lui mettre des coups de coudes pour le faire lâcher prise mais la force de ses bras se faisaient toujours plus forte sur ma gorge, m'empêchant de respirer convenablement. Je me débattais comme je le pouvais, bien décider à lui mettre une balle entre la trompe et les deux yeux cette fois, mais il était évidemment beaucoup plus vigoureux que moi. Je continuais cette bataille perdu d'avance quand soudainement je sentais mon pied gauche se dérober sous moi et avant d'avoir pu dire quoique ce soit nous sombrions tous deux dans la mer glaciale de Chernarus...


Dernière édition par Jameson Arkeley le Jeu 24 Aoû - 7:59, édité 1 fois
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Jameson Arkeley
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Dim 20 Aoû - 12:16

Day 1 : A la recherche du nécéssaire


Le son des vagues... Le bruit du vent... La sensation désagréable de sable dans ma bouche... Mais surtout... Un froid mordant, viscérale, mortel et puissant. J'ouvrais les yeux lentement sur cette plage avec une vue imprenable sur le cadavre du petit connard qui avait failli me tuer.

Je n'avais pas la force de me lever... Mais je le devais, du moins si je ne voulais pas mourir de froid.

C'est avec une force de vie insoupçonné chez un vieillard de mon âge que je me relevais tant bien que mal et sans prendre le temps d'observer les alentours je retirais l'intégralité de mes vêtements jusqu'à finir nu comme un vers. Qui me jugerait de toutes manières ? Les infectés ? Les loups ? Il valait mieux ça que de mourir de froid. J'en profitais aussi pour constaté la perte de mon fidèle 1911 et de mon vieux mosin... Ils avaient fait un long chemin avec moi. J'avais eu un mal fou à trouver cette fichue lunette de précision qui m'avait sauvé tant de fois la mise. Mais bon. Il me fallait en priorité une bonne bière, avec une bonne mousse afin de me remettre d'aplomb. Ouaip. Rien n'est mieux qu'une bonne pression lors d'un coup dur.

Je remarquais bien rapidement une petit cabane juste au dessus de moi. Je rentrais machinalement dedans, totalement frigorifier, et fouillais l'intégralité de cette dernière.
J'avais faim mais rien n'était encore comestible. Je trouvais cependant une misérable T-Shirt vert, un Jean marron et une paire de basket de la même couleur. Le manque de goût de ce personnage était évident mais peu importe il n'était certainement plus de ce monde. En ressortant je remarquais que même sec et vêtu il faisait quand même terriblement froid... Il me faudrait des vêtements plus chaud et rapidement !

Il y avait près de la maison un chemin de fer. Je n'avais aucune idée de l'endroit où je devais me rendre ainsi décidais-je de suivre ce dernier vers l'Est et c'est sans avoir parcouru une grande distance que je tombais sur un petit village de campagne avec quelques maisons à fouillées.
Dans la première je trouvais une petite robe de fillette. Elle avait plus de place et était ironiquement plus chaude que mon actuel Shirt mais... J'avais un minimum de dignité. C'est plutôt dans le débarras que je trouvais ce qu'il me fallait : une bonne vieille hache de bûcheron. Elle avait l'air en bon état et me servirait grandement contre les éventuels infectés qu'on pouvait trouver en Chernarus.

En parlant d'infecter ce n'est qu'en trouvant un cartable bleu dans une seconde maison que deux de ces abrutis sans cervelle se positionnèrent juste à l'entrée du petit chalet. Habitué à ces créatures maintenant je savais comment procéder. Je me faufilais et d'un coup de hache bien placé dans le crâne le premier tomba, alertant le second qui eut tout juste le temps de se retourner avant de se faire exploser le crâne à son tour. J'avançais très légèrement vers une maison jaune au loin quand, probablement alerté par le son des crânes broyés, une infectées me sautait dessus. Je l'esquivais d'un geste habile car même si ils étaient rapide et dangereux, il avait encore un problème de dextérité. Je lui coupais la tête d'un geste net.

Cette petite danse m'avais exténué et en arrivant à la petite maison je fus heureux de tomber sur une pompe à eau dont je bus jusqu'à avoir l'estomac prêt à explosé de la boisson vitale. Je trouvais à sa base une boîte de conserve contenant un poisson quelconque (je ne pouvais pas lire, le papier était bien trop dégradé). Il n'y avait évidemment pas d'ouverture. Ce serait beaucoup trop simple. Je mettais simplement cette dernière dans mon cartable dans l'espoir de trouver un objet qui me permettrait de l'ouvrir afin de me remplir la panse... Faut dire que je commençais à avoir sacrément faim.

Dans la maison je trouvais une paire de gant ainsi qu'un nécessaire de couture. Je prenais les deux. Et en ressortant par la porte arrière je me retrouvais nez à nez... Avec un champs de pomme.

Après beaucoup d'effort je trouvais trois de ces précieux fruits que j'avalais sans me poser de questions sur une éventuelle infestations de vers. De toutes manières à une époque comme la notre on est plutôt heureux : ça fait une source de protéines.

Je continuais mon bête de chemin jusqu'à arrivé dans ce qui semblait être une décharge. Elle était loin et je commençais à avoir toujours plus froid au fur et à mesure que le temps passait. Je trouvais dans la décharge un bonnet rouge ainsi qu'une boîte de sardines... Que je pouvais ouvrir ! Ni une ni deux j'enfilais l'intégralité de son contenu dans ma bouche, me servant des gants crasseux que j'avais trouver un peu plus tôt comme de couverts, faisant fi des nageoires et des quelques arrêtes rendues molles par le temps.

Prêt à suivre à nouveau les rails le ventre plein et hydraté comme jamais (toujours frigorifier cependant) j'étais cependant perturbé par ce que je voyais devant moi : une grande ville probablement infesté.

Je ne la contournais pas cependant. Je rentrais dans le premier bâtiment, transférer le contenu de mon cartable dans un sac violet plus grand, et tombais sur une chambre avec un matelas moisi et un unique drap dévoré par les mites...

Peu importe.


Bonne nuit.
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Jameson Arkeley
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Lun 21 Aoû - 9:47
Day 2 : Réchapper à la mort

Je dors très peu, le vent, le froid, et les grognements des infectés m’ont tourmenté avec suffisamment de ferveur pour m’empêcher de fermer les deux yeux.

Je grommelle, attrape ma hache sous le sommier et prend en guise de petit-déjeuner la bière qui moisissait dans un des placards. J’avale son contenu goulûment. Il n’y a pas de mousse, le gaz est presque absent, elle a le goût de pisse de chat… Mais putain une bière ! Une éternité que j’en attendais une ! Je n’allais pas faire la fine bouche !

Une fois prêt à repartir j’ouvrais avec précaution la porte d’entrée de la cabane. Il pleuvait.

-Va. Te. Faire. Foutre

Je parle évidemment dans le vide. Personne n’écoute. Je trompe simplement la solitude comme je le peux et c’est aussi un excellent moyen de souligner mon agacement : je commence à avoir faim et je ne sais pas quand l’averse va se terminer. Je n’ai pas le choix je dois bouger. Ni une ni deux, je m’élance sur ma droite, hache en main dans l’optique où un infecté croiserait ma route. La pluie est forte, froide, elle imbibe rapidement mes vêtements me rendant lourd et augmentant l’effort que je dois produire pour me mouvoir. Rapidement le tissu colle à ma peau, je sens la morsure du froid qui n’est qu’amplifiée par l’horrible vent de Russie. Un croisement, je prends à gauche. Erreur. Une dizaine d’infectés se pavanent dans la grande rue principale, près à déchiqueter le malheureux qui aurait l’idée de se rendre un peu trop visible. Je me vois contraint de m’accroupir, m’obligeant à rester encore plus longtemps sous la pluie. J’ai terriblement froid, mes os eux-mêmes commencent à être frigorifier. Je prends sur moi malgré tout. Je passe par les bâtiments tout en restant très discret, dans l’un des couloirs je tombe sur un fusil de chasse ; coup de chance, j’ai des balles à foisons ; mais si il y a bien un truc que m’avais appris l’expérience c’est que rien n’est plus stupide que les armes à feu contre les infectés et tout particulièrement en ville : le bruit attire la quasi intégralité des monstruosités des environs et ce n’est pas une arme à feu qui vous sauvera !
Je garde tout de même l’arme car elle est très pratique contre un autre type d’ennemi : les humains.
Je continue lentement mon chemin, et je commence à voir flou. Mon corps commence à protester, il refuse de bouger tellement le froid est puissant. Pas de doute je reconnais bien là les caractéristiques inhérentes à l’hypothermie. Je désespère. J’ai survécu au début de l’infection et je vais mourir à cause d’une bête averse ? De froid ? Si seulement j’avais un peu d’alcool encore… Il me réchaufferait !

J’utilise mes dernières forces pour me traîner dans une caserne. Dans la tour de cette dernière je tombe sur quelque chose d’inattendu, une chance insultante, un casque, une hache et une veste de pompier, une cagoule blanche et encore quelques balles pour mon fusil de chasse.
Les vêtements, totalement imperméable à la pluie et réputé pour donner une excellente protection thermique sont ma dernière chance de vivre. Je pose à terre mon haut et enfile la veste, la cagoule, et visse le casque par-dessus cette dernière. C’est sec, mais je ne ressens aucune chaleur : mon corps est gelé jusque dans ses entrailles.
Dans un dernier effort j’échange ma hache (celle des pompiers est beaucoup plus résistante), je change de pantalon et de chaussure avec d’autres vêtements civils et… Je m’immobilise. Mon corps me demande de m’arrêter, de m’assoir dans un coin de la caserne, en boule, et d’attendre que le mal passe. Mais je ne suis pas stupide. Je sais que si je fais ça, je vais mourir. Je ne dois pas laisser passer la chance que m’a donné cette caserne et alors que je pensais ne plus avoir de force je me mettais à courir comme un dératé sur la route principale, usant de ce qu'on pourrait appeler la force du désespoir, celle qui vous tue, priant pour ne pas me faire stopper par un infecté pendant ma frénésie. Il n’en fut rien. Je sortais de la ville sans encombre et sans fan club, le goût du sang dans mon bouche était désagréable mais moins que l’air glacial qui pénétré mes poumons toujours plus profondément en raison de ma respiration haletante. Je menaçais de tomber dans les vapes mais il fallait que je tienne. Je courais, encore et encore, jusqu’à ce que finalement je sente une étincelle de chaleur. L’hypothermie était passée. J’avais encore froid, mais je pense que ma vie était hors de danger. L’ironie était qu’il c’était arrêter de pleuvoir à ce moment exact.

Je prenais un instant pour me poser, assis dans l’herbe pendant 5 minutes, reprenant mon souffle et analysant les alentours. A ma gauche la forêt, à ma droite la plage, derrière la ville que je venais de quitter, et devant, dans un virage, un immense bateau échoué sur la plage, éventré en son centre comme si une créature à la taille dépassant l’imagination l’avait coupé en deux d’un simple coup de griffe.

Curieux devant un tel spectacle je me rapprochais, en profitais pour boire de l’eau douce dans un petit marais à proximité, et admirais la beauté macabre d’un tel spectacle. La rouille dévorait la quasi-intégralité du géant de fer, le vent faisait dangereusement bouger les mats (il fut d’ailleurs étonnant que ces derniers soient encore debout), et un grincement métallique secouait l’intégralité de la chose comme un avertissement à celui qui viendrait y mettre les pieds. Ça ne m’a pas empêché d’être téméraire. Je fouillais l’intégralité de la partie arrière sans trouver la moindre chose, le métal grinçant à chacun de mes pas, je m’arrêtais cependant un instant dans la cabine de contrôle pour admirer l’avant du bateau… C’est marrant quand on y pense, je m’imaginer très bien en capitaine de navire, dirigeant les dizaines de matelots sous mes ordres, riant à fortes voix avec eux le soir autour d’un pastis… Ce n’était plus qu’un rêve maintenant. Un rêve qui ne se réalisera jamais. Mais ça faisait du bien.

Je quittais la carcasse, la remerciant de ce court instant de plaisir procuré par (enfin) autre chose que l’alcool. Et je continuais mon bonhomme de chemin. Cette fois-ci ce n’est plus le froid qui devenait dangereux : c’était la faim.

J’avais parcouru une grande distance sur une route s’enfonçant dans la forêt jusqu’à arriver dans une autre grande ville dont je lisais le panneau en travers

‘’Svetlo’’

Je ne connaissais pas cet endroit, et je ne m’y attardais pas : la faim menaçait de me faire mourir à son tour et mon corps n’allait pas tarder à se cannibalisé tout seul. J’arrivais en premier sur un quai avec rien de plus que des hangars. Rien d’intéressant jusqu’au moment où… Ouvrant une des immenses portes je tombais nez à nez avec pas moins de 7 tentes et d’un camion. Je m’immobilisais. Je n’avais pas pris de balles. C’était un début. J’observais très rapidement chacune des tentes sans voir personnes jusqu’à finalement articuler dans la langue universelle

-Is someone there ?

Sans réponse. J’ignorais si le campement était abandonné, si les occupants étaient partis chercher des vivres, ou s’ils étaient tout simplement tous morts. Quoiqu’il en soit je reculais précautionneusement. Je reviendrais peut-être si je vois quelqu’un…

Je continuais d’explorer la ville, nettoyant cette dernière des infectés. Je fus blessé par 3 fois mais j’avais suffisamment de bandages pour stopper des saignements aussi bénins que celui d’une griffure d’infectés. Pourquoi m’embêter de la sorte ? Car j’avais bien l’intention de m’installer dans cette ville jusqu’à l’arrivé d’une personne quelconque, hostile ou non. J’avais besoin de trouver un groupe ou dans le cas contraire d’exploser le crâne de quelques connards.

Je finissais par installer mon Q.G dans le commissariat de la ville où je trouvais un petit pistolet mitrailleur dont j’ignorais le nom. Il y avait un chargeur et des balles avec. Un coup de chance encore une fois.

Il pleuvait à nouveau et je m’enfermer donc dans une des cellules, m’allonger sur un des matelas plus confortable qu’il n’y paraissait et commencer à avaler les quatre boîtes de conserves trouvées plus tôt avec leurs ouvre-boites. J’avais résolu mon problème de froid et de faim.

Maintenant j’allais veiller sur cette ville jusqu’à l’arrivé de quelqu’un… Ou de quelque chose.
Realder
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Lun 21 Aoû - 19:44
Réponse au Vétéran:
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Jameson Arkeley
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Mer 23 Aoû - 14:32
Attention:

Day 3 : Loups, cannibales, Vybor et Choléra


J’avais mieux dormi que lors de mon premier jour en Chernarus. Peut-être était-ce en raison des barreaux de la cellule qui me donnait un semblant de sécurité ou bien la pluie, qui s’était remis à tomber avec force, qui me berçait. Toujours est-il que je ne lui en étais pas reconnaissant le moins du monde : c’était encore une journée où j’allais devoir traverser une eau glaciale. Heureusement cette fois-ci j’avais un équipement digne de ce nom qui m’empêcherait de retomber en hypothermie.

En sortant du commissariat je remarquais que les infectés étaient revenus dans la ville, comme attirés par cette dernière. Cela n’avait rien d’étonnant, s’il restait à ces créatures un minimum de matière grise, en l’occurrence celle qui leurs demandes de déchiqueter d’autres humains, c’est dans les villes qu’ils avaient le plus de chance de tomber sur une proie.
Mais je connaissais leurs façons de faire. Après tant d’années passées dans leur monde on apprend à les fuir, à s’en cacher et finalement à les combattre. A mon stade ce n’était plus que des sortes de programmes avec un script précis, avec des règles qu’ils ne pouvaient briser. Une fois que l’on a appris d’eux ils devenaient simple de les affronter. Les humains eux par contre, étaient probablement les pires.

En quelques heures j’avais nettoyé l’intégralité de la ville et je fis aussi un constat des plus désagréables : Svetlo n’avait rien à m’offrir. C’était une ville fantôme dont la majorité des richesses avaient déjà été pillées. De plus, comme m’encourageant à ne pas rester statique, les seuls objets que je trouvais furent une carte et une boussole.
Le message était clair… Je n’allais pas m’attarder à Svetlo et ainsi je changeais de plan alors que même pas 24h ne s’était écoulé depuis mon arrivée.
Je me dirigeais donc vers le nord-est en direction d’une piste d’atterrissage. Ce type d’installation étaient équipées du top de la technologie en ce qui concernait le matériel radio et il ne serait pas étonnant que des survivants s’y soient établis en vue d’un recrutement de masse. J’avalais le peu de nourriture qu’il me restait et me lançais dans la montée d’une grande montagne, me faisant progresser très lentement mais surtout me fatiguant encore plus que je ne l’étais déjà.  J’arrivais finalement tout en haut et je pouvais voir en contrebas la piste : Une immense plaine avec seulement quelques bâtiments. Je descendais l’air perplexe. Il y avait si peu de constructions… Et personne à l’horizon.

Je n’avais pas tort. Il n’y avait rien. Ni compagnie, ni même vivres. La radio était complètement H.S de même que le courant. Pour ma consolation je tombais sur un fusil à pompe 4 cartouches que je remplaçais par mon traditionnel fusil de chasse. Je reprenais la route en direction du nord-est et c’est dans un village que j’atterrissais cette fois-ci j’y trouvais quelques vivres avant de simplement quitter les lieux. Par une petite route au nord.

Je suivais cette dernière bêtement, sans regarder sur ma carte, comptant sur la chance qui n’était pourtant, il fallait le dire, pas vraiment mon point fort. En parlant de chance, j’entendais un hurlement puissant qui résonnait dans mes oreilles. Mes poils se dressèrent instinctivement en identifiant une menace naturelle, celui de prédateur qui me voyait comme leur prochain repas : des loups.

Trois d’entre eux surgirent des bois et m’encerclèrent pour m’empêcher de fuir pendant que je sortais mon tout nouveau fusil à pompe. L’un d’eux hurla dans ma direction et je tirais machinalement dans sa direction, faisant mouche au premier tir. Les deux autres, effrayés par le bruit, se mirent à courir vers la forêt d’où ils venaient… Avant de se retourner pour me charger ! Aussi vite que je le pouvais je tirais une seconde fois mais l’animal sauta à ce moment précis, esquivant les plombs et mordant avec fermeté mon bras gauche que j’avais mis instinctivement entre mon visage et ses crocs. La colère couplée à la douleur me donna assez de force, avec la synergie de l’animal, pour le projeter facilement et lui tirer une seconde fois dessus. Seconde fois qui fut bien plus concluante. Aussi vite que je le pouvais je tirais une quatrième fois, mon ultime cartouche, dans le dernier cabot qui était suffisamment proche pour que son crâne explose presque sous l’impact, m’aspergeant de sang et d’éclats d’os.
Je restais un moment-là,  estomaqué. Les loups étaient des animaux sages, ils ne prenaient jamais de décision qui mettrait en danger ne serait-ce qu’un seuls des leurs. Ceux-là devaient-être affamés. Je commençais à m’avancer vers un des cadavres en bon états pour récupérer quoique ce soit d’utilisable quand soudainement un second hurlement, plus fort encore que le précédent, se fit entendre.
A nouveau la peur s’emparait de moi mais je ne répétais pas la même erreur : je me mettais à courir comme un dératé dans la forêt, traçant tout droit sans jamais me retourner. Ce n’est qu’au bout d’une dizaine de minutes que je me retournais pour voir que rien ne m’avais suivi et que j’étais sauf… Mais totalement perdu. Cependant j’étais confiant en mes capacités et je savais que si je continuais encore tout droit je finirais par tomber sur les prochaines villes. Je marchais donc dans la dense forêt pendant près de 30 minutes quand j’en sortais pour faire face à une nouvelle ville. Heureux d’avoir réchappé aux clébards je commençais à fouiller cette dernière à la recherche de vivre sans rien trouver quand soudainement, en plein milieu de la ville, je trouvais le panorama diablement familier… Je bloquais un instant avant de me rendre compte de ma connerie monumentale : j’étais de retour dans la même ville qu’avant ! Abruti !

Ma vanité m’avait fait perdre un temps et une énergie précieuse. Fou de rage je dépliais la carte de Chernarus, menaçant presque de la déchirée (une erreur qui aurait été encore plus grosse que mon détour). Avec l’aide de la boussole je me rendais vite compte que j’étais a Krasnostav et qu’au Nord-Est d’ici se trouvait une base militaire où je trouverais très probablement de quoi survivre et, je l’espérais encore, des survivants. Mais je commençais surtout à croire que tout ce qu’on disait sur Chernarus n’était qu’un tissu de mensonges conçu pour attirer les idiots comme moi et que cette région était stérile et que la majorité des survivants avaient quittés les lieux. Peut-être étais-je même le dernier être humain présent dans ces contrées. A cette pensée une vague de mauvaises pensées se bousculèrent dans mon esprit. Même pour un gaillard aussi robuste que moi, un salopard d’alcolo avec des tendances violentes, je me rendais compte que la solitude n’était pas une solution, mon corps commençait à fatiguer et depuis le tout début de l’infection j’avais fait mon loup solitaire. Ce mode de vie avait ses limites, surtout à 62 ans.

Je me mettais donc en route vers la fameuse base, chassant ces pensées de mon esprit : j’avais bien croisé un campement. Pourquoi pas un deuxième ?

C’est une question à laquelle je trouvais une réponse quelques heures plus tard : proche de la station militaire il y avait une sorte de camp de vacance composé de plusieurs guitounes, d’une sorte d’auberge et d’un dispensaire. Autour du dispensaire il y avait facilement 8 tentes immenses. Je me figeais et attendais un quelconque mouvement… Rien. Je m’avançais en prononçant les mêmes mots qu’à Svetlo

-Someone here ?

Aucune réponse. J’ouvrais avec précaution la porte du dispensaire, fusil à pompe en main, mais personne n’était dedans. Je continuais à avancer, ouvrait une porte de couloir, et une troisième porte directement à droite donnant dans une sorte de salle pleines d’étagères où l’on devait placer la majorité des médicaments à présent disparus. Il régnait une atmosphère étrange de malaise, probablement en raison d’une odeur étrange... Presque... Inhumaine. Je m’avançais quand même dans la pièce, un sentiment d’appréhension puissant en tête, et j’ouvrais un bidon rouge au fond de cette dernière.
La vision d’horreur que j’y trouvais me fit échapper un haut le cœur et je menaçais de vomir. Je me retenais : la nourriture était bien trop importante pour que je me permette de recracher ce précieux carburant.
Au fond du bidon il y avait de la viande… De la viande et des os humains. Des têtes, des mains, des steaks, des pieds. Des cannibales. Des putains de cannibales !
Je reculais lentement, la peur me nouant le ventre, je passais l’entrée de la porte et l’instinct de survie prit le dessus sur toutes autres choses. Je relevais mon fusil à pompe, près à tirer au moindre mouvement. Je regardais dans chaque recoin du bâtiment. La sortie n’était qu’à quelques mètres et elle semblait pourtant terriblement loin. Mais rien ne me sauta à la gorge. Aucun humain ne me découpa un membre avec une machette pour en faire son repas du soir… Ma théorie étant qu’ils étaient tous partis… Chasser !

En sortant je courais à nouveau vers la direction que je suivais originellement, tua deux infectés dans ma course, et m’allongeais pour ramper dans un trou sous un mur. Je me relevais, courais encore à bonne distance, et me retournais pour observer le campement.  A mon arrivé il paraissait probablement très accueillant. Mais maintenant que je savais de quoi il en retournait l’endroit paraissait juste lugubre. Pour la première fois depuis mon périple, je fus content de reprendre mon chemin.

J’arrivais un peu plus tard dans la fameuse base militaire. Elle était infectée par les créatures mais je réussis à éviter chacune d’elle trouvant bien des choses à commencer par un CZ75, un habillement de qualité militaire, et une veste d’assaut.  Le tout me sera utile jusqu’à ce que je trouve un endroit où m’installer. Même si je n’étais pas très esthétique j’étais au moins parfaitement protégé.

Je regardais à nouveau ma carte. Pas spécialement loin non plus, il y avait une autre base, plus grande. L’airfield. Peut-être était-ce l’appât du gain ou une réelle volonté de trouver du monde mais je me dirigeais vers elle, au sud-est.

Sur le chemin je faisais une erreur qui ne m’avait pourtant jamais causé de problème jusqu’alors : je buvais dans un petit cours d’eau. Quand j’arrivais finalement aux alentours de la base militaire j’étais pris de vertiges et je me déshydratais à vitesse grand V. J’étais malade.  Je ne savais pas si c’était la faute de l’eau ou de la morsure du loup mais j’étais fortement malade et la route avait fini de m’affaiblir autant qu’elle le pouvait. Je pouvais voir les murs de ma destination. Mais c’était fini. J’étais au bout du rouleau. Je ne tiendrais pas.

Depuis mon arrivé en Chernarus j’avais réchappé aux infectés, au froid, a la faim, aux cannibales et aux loups… Et j’allais mourir pour avoir bu la mauvaise eau ? Quelle blague ! Malgré mon âge je refusais d’abandonner et dans un dernier espoir totalement désespéré je faisais ce qu’il ne fallait surtout pas faire en ce monde : Je tirais une balle en l’air avec mon CZ75.

Je parlais de ma chance un peu plus tôt : en réalité depuis que j’étais ici j’en avais eu une arrogante. Je devais être cocu. Oh oui, cette salope de femme devait probablement se faire sauter par tous les queutards du paradis si tant soit peu qu’un paradis existe. Car non seulement aucuns infectés ne me couraient dessus mais à peine quelques secondes après une détonation encore plus forte et très proche se fit entendre : quelqu’un tirait avec un fusil. Je me dirigeais, aux portes de la mort, en direction des détonations. J’arrivais finalement derrière un hangar et regardais furtivement sur le côté de ce dernier : un survivant était en haut d’une sorte de tour radio, il tirait sur les infectés de la zone. J’allais jouer à pile ou face. Je me dirigeais furtivement vers la caserne de pompier à ma droite, me plaquait contre une des portes et attendais que l’inconnu finisse de tirer. Ce n’est que quelques minutes plus tard que je regardais furtivement de nouveau : il était posé, à la recherche d’autres infectés. C'est à cet instant que je sortais de ma cachette, les mains bien en évidence. Je m’avançais vers la tour quand finalement le tireur me remarquait, braquais son fusil sur moi. Il était hors de portée de ma voix. S’il voulait me mettre une balle il le pouvait. Mais à ce stade je ne risquais plus grand-chose. Ca ne pouvait pas être pire qu’une mort de maladie.

Mais il ne tirait pas. Il baissa son arme et disparaissait dans la construction. J’attendais là, près à m’évanouir à tout moment sous l’effet de la déshydratation quand l’homme apparaissait devant moi, il était tellement bien équipé que je ne pouvais lui donner un âge mais sa voix me fit penser qu’il ne devait pas être bien vieux.

-Hé ! Je t’ai pris pour un infecté tu as eu de la chance !

Merci de ne pas m’avoir tiré dessus comme un abruti. Je te suis redevable d’avoir deux yeux. Mais j’avais d’autres chats à fouetter que de jouer la carte de la provocation.

-Je suis Jameson Arkeley. Je suis arrivé en Chernarus il y a seulement quelques jours. Aujourd’hui j’ai fait le chemin d’ici à Svetlo. Je suis malade, assoiffé et épuisé et…

Je n’avais pas le temps de finir ma phrase que l’homme posait à terre son monstrueux sac et en sortait des pilules contre l’intoxication, de l’eau et de la nourriture. Il ne se méfiait absolument pas et sans demander mon reste, sans même remercier, j’avalais le tout.

Tout en fouillant la base où je trouvais un SKS avec une lunette que je délaissais contre mon pistolet mitrailleur et mon fusil à pompe, nous faisions connaissance. Il s’appelait Maxence, un jeune de 28 ans qui cherchait visiblement des véhicules pour son employeur. Il venait d’une ville nommé Vybor où une communauté s’était construite et avait même désignée un maire. La pensée me paraissait amère, je ne supportais pas l’ancien monde et je n’y reviendrais probablement pas. Je détestais les politiciens mais après m’avoir fait vomir pour passer une éventuelle intoxication alimentaire Maxence devait rentrer dans sa ville et au vu de mon état je n’avais pas vraiment le choix.
Sur le chemin nous nous couvrîmes de nombreuses fois, se supportant au mieux. Il avait pu constater que j’étais un fin tireur malgré mon état de fatigue très avancé. Cependant sur le chemin un des infectés me frappait avec force dans le bras gauche, il fit un sale bruit et même s’il n’était pas cassé je sentais bien que cette douleur allait perdurée et m’empêchait de viser correctement pendant un bon moment.

C’est après de nombreuses blessures que nous rentrâmes finalement à Vybor. C’était une ville réellement récupérée par un groupe de survivants : il y avait des tentes un peu partout et Maxence en profita pour me montrer les différentes maisons habitées ainsi que leurs habitants. Une fois chez lui le gaillard, que je commençais à trouver fortement sympathique, me donnait des balles de SKS, des récipients pour l’eau et de la nourriture. Il s’improvisa aussi médecin, passage que je trouvais beaucoup moins agréable puisqu’il me gava d’eau jusqu’à me faire vomir… 4 PUTAINS DE FOIS ! Encore une fois et j’allais lui mettre mon poing dans la gueule et il s’arrêtait finalement là et m’invita à me servir autant de nourriture que je le souhaitais pour passer la faim le temps qu’il partait à la rechercher d’un MP5 qu’il avait perdu sur la route. Je ne me fis pas prier et avalait tout mon saoul. Pour ce qui est de l’eau je pense que j’en avais bu plus que je ne pourrais jamais en boire.

Mais je me trompais car seulement quelques heures après le départ de Maxence, la déshydratation menaçait ma santé. A son retour je lui notifiais le problème. Il soulignait qu’il ignorait bien le mal qui m’affecté mais qu’il allait me montrer la pompe à eau de la ville.

L’on sortait de chez lui quand je croisais les deuxièmes survivants de Chernarus. Un certain Connor. Il était le ‘’boxer’’ qui avait engagé un ‘’garde du corps’’ pour le ‘’protéger’’. Il avait même un ‘’gymnase’’. Je ne cachais pas que je n’aimais pas le garçon. Pas envers lui-même. Mais cette ville me paraissait désagréable. Quel type de survivant prend le temps d’oublier le danger de notre monde, prend le temps de s’improviser boxer et perd du temps avec une telle activité qui n’apporte rien de concret à une communauté ? Etaient-ils aussi peu dans le besoin ? Etaient-ils tous faibles ? Avaient-ils oubliés qu’à n’importe quel moment un groupe de bandits surarmés pouvait surgir et égorger chacun d’entre-deux ? C’était ridicule ! Avait-il au moins une sorte de shérif ? Un protecteur ? Une police ? Le gamin trouva même judicieux de me faire une remarque concernant mon port d’armes. Evidemment que je porte une arme abruti. Je ne suis pas inconscient moi !

Passant sur ces fâcheux détails j’avalais des litres d’eau à la pompe, un peu plus haut que le centre-ville, sans pour autant étancher ma soif. Je me déshydratais à vitesse grand V et c’est en lisant un bouquin de la ville de Vybor tard la nuit que je comprenais le mal qui m’affectais : le Choléra.

La maladie pouvait être mortelle mais pas si on reste correctement hydraté et nourrit. Je n’avais pas de soucis à me faire pour l’eau à présent mais la nourriture était une autre histoire.
Je n’aimais pas ça, mais ce n’est pas comme si j’avais le choix. Je devais rester à Vybor le temps de me guérir. Proposer mes compétences de survivants en échange de nourriture.  Je n’avais que ça à faire. Et le jour où ma santé sera revenue…

J’aurai un camp de potentiel cannibales à rayé de la carte. Je devais devenir le plus craint des guerriers de Chernarus afin que l’on me doit le respect que je mérite et que je puisse enfin espérer avoir la retraite de mes rêves, sans travail et à l’abri du besoin jusqu’à ma mort.
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